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Dépistage et prévention de l’amarante tuberculée

26/8/2020

 
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Introduction au Québec
 
L’amarante tuberculée (AT) a fait son introduction sur les terres agricoles de la Montérégie en 2017. Depuis ce temps au moins 6 autres champs sont devenus foyers au Québec. Les introductions sont souvent dues à des introductions par de la machinerie usagée en provenance des États-Unis. Si vous avez récemment importé une moissonneuse-batteuse des États-Unis, il est recommandé de dépister le premier champ récolté par cette machinerie.
 
Problématique
Cette mauvaise herbe présente un problème pour les agriculteurs qui doivent s’en débarrasser puisqu’elle est résistante aux herbicides de classes 2, 5 et 9. Il s’agit d’une plante ayant une grande variabilité génétique, permettant le développement rapide de la résistance aux herbicides. Avec une importante production de graines (plus de 300 000 graines mesurant moins de 1 mm peuvent être produites par un plant femelle), cette plante a la capacité de se reproduire et se répandre facilement. Bien que les graines germent tard, à partir de la mi-juin, la croissance du plant est rapide et continuelle durant le reste de la saison. De plus, cette espèce est très compétitive. L’amarante tuberculée peut causer des pertes de rendement allant jusqu’à 74% dans le maïs et 73% dans le soya.
 
Une intervention est nécessaire pour prévenir la propagation de l’AT. Il est important d’informer les producteurs afin de pouvoir mieux gérer cette mauvaise herbe.
 
Description de la plante
 
L’amarante tuberculée est une espèce dioïque (fleurs femelles et mâles sont présentes sur des plants différents) annuelle provenant de l’Amérique du Nord. Les conditions favorables pour cette plante sont les terres en semis direct, le plein soleil ou l’ombre partiel et les sols bien drainés et riches. L’ombre réduit la croissance de l’AT.

Plantules

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Plante adulte
- Plant peut mesurer plus de 2 mètres de hauteur;
- Glabre (sans poils);
- Feuille rhombique à allongée;
- La surface de la feuille est luisante et verte;
- Petites fleurs (1-3mm) sur des épis allongés qui sont formés au sommet de la tige;
- Petites graines pas plus de 1 mm de diamètre, noires et luisantes.

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On la distingue des autres amarantes au Québec telles que l’amarante à racine rouge et l’amarante de Powell par sa tige sans poils, par ses feuilles plus allongées et son inflorescence courbée.
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Prévention
 
Si vous achetez de la machinerie usagée d’endroits problématiques comme les États-Unis et l’Ontario, le nettoyage de l’équipement ainsi que le dépistage de vos champs sont recommandés. Si vous trouvez des plants, il faut les arracher, les sortir du champ et les brûler. Vous pouvez aussi vous abonner au réseau d’avertissements phytosanitaires en malherbologie pour rester à l’affût des populations d’amarante tuberculée dans votre région.
 



Lutte contre l’AT
 
Un plan provincial est en place pour lutter contre l’amarante tuberculée. Il comprend 7 étapes réalisées en deux phases. Il peut être mis en vigueur dès maintenant jusqu’à la fin septembre.
 
Phase 1
 
1. Si vous soupçonnez la présence de la mauvaise herbe dans votre champ en tant que producteur : contacter votre conseiller agricole ou communiquez avec la CSC ou le réseau Agriconseils de votre région si vous n’avez pas de conseiller.
 
2. Si vous soupçonnez la présence de la mauvaise herbe dans le champ d’un client en tant que conseiller agricole : inscrivez votre client à la phase 1 du plan d’intervention phytosanitaire pour lutter contre l’amarante tuberculée.
 
3. Vous recevrez par courriel un kit du conseiller pour les étapes à suivre afin de faire une demande d’analyse gratuite avec le LEDP.
 
Aide financière disponible pour la phase 1 :
Une aide de 385 $ peut être versée pour couvrir les coûts du temps et du déplacement du conseiller qui fait l’échantillonnage. Le conseiller doit être admissible au réseau Agriconseils. De plus, les frais d’envoi et d’identification seront couverts.
 
4. Le conseiller et le producteur seront informés des résultats d’identification.
 
Pour une analyse avec résultat négatif :
Le dossier est fermé et l’aide financière s’applique au paiement.
 
Pour une analyse avec résultat positif :
-Les frais de la phase 1 sont couverts par l’aide financière;
-La deuxième phase est enclenchée automatiquement;
-Une analyse de résistance est faite par l’LEDP (les frais sont couverts);
-Le conseiller expert et le conseiller en grande culture du MAPAQ de la région sont avisés. Ils prendront contact pour élaborer une stratégie de lutte contre l’AT;
-Des recommandations et les consignes budgétaires pour la phase 2 seront envoyées.
 

Phase 2
 
5. Dépistage – Les champs susceptibles de contamination sont dépistés par votre conseiller agricole pour faire le portrait de la situation de l’entreprise. Un montant couvrant 90% des frais de dépistage sera réservé pour l’entreprise.
 
6. Stratégie – Le plan d’éradication de l’amarante sera élaboré par votre conseiller et devra être révisé par les représentants du MAPAQ et le producteur. 90% des dépenses du producteur liées à ces stratégies sont remboursables suite à la présentation d’un rapport de dépenses des producteurs.
Le maximum total d’aide financière disponible par entreprise en phase 2 pour les services agronomiques et l’application des stratégies est de 7 460 $ par entreprise en 2020.
 
Les méthodes de lutte sont contre l’AT sont adaptées selon la situation de l’entreprise et la population présente. Les stratégies recommandées incluent une rotation de culture compétitrice à l’amarante tuberculée, le désherbage mécanique et manuel et la destruction des cultures dans le cas d’une très forte population d’amarante tuberculée.
 
Années subséquentes
 
7. Les champs affectés devront être suivis par l’entreprise et ses services agronomiques standard.
 
Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec vos conseillers au Dura-Club inc.

Frédérique Rondeau-Sweeney, étudiante en environnement et
Daniel Simard, agronome sénior en grandes cultures au Dura-Club inc.



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